Tout commence par le Cœur. C’est à partir du Cœur que débute l’expression suprême de notre essence. En définitive, ce que nous sommes, c’est ce que le Cœur fait de nous; ce qu’il dévoile avant tout à nous-mêmes, pour enfin se révéler aux autres. Le Cœur conçoit pour au final, faire commander à la tête ce qu’il veut. Puisque c’est à la tête de manifester ou non ce que nous devenons aux yeux des autres, je suis alors libre de dire qu’il ne saurait y avoir de bon ni de mauvais cœur.
Tout dépend en conclusion de notre volonté. Mais ce qui me plait toute suite, c’est la volonté de voir en l’autrui, l’autre moitié de nous-mêmes afin de l’accepter, de le comprendre et même de l’adopter dans son fondement, ses errements, ses impertinences. Puisque nous ne saurons savoir à juste idée, ce dont est fait l’autre, c’est donc clair que nous ne saurons prévenir comment il agirait en toutes circonstances. C’est alors qu’il faut la tolérance. La tolérance envers nous-mêmes, la tolérance envers les autres tel que l’a affirmé Gandhi ‘’la règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents’’. Notre époque vit avec au moins sept milliards ‘’d’autres’’ ; au moins sept milliards de différences dans le monde qui devra par conséquence se nourrir de sa diversité à travers la tolérance. Le 16 novembre de chaque année est dédié à la tolérance. La journée mondiale de la tolérance, pour moi ne devrait pas être uniquement que le 16 du onzième mois de l’année. La tolérance doit être célébrée tous les jours. Elle doit être vécue sans mesure ni limite puisque pour moi, c’est l’ultime chemin qui emmène l’humain à la douceur de l’âme du monde et à la succulence du bonheur des âges. Pour vivre, il faut être en paix avec soi-même ; pour bien vivre, il faut être en paix avec les autres. Le monde ploie déjà sous trop de malheurs pour en rajouter davantage. Car ne pas être à même de pardonner à autrui pour évoluer soi-même, n’est que malheur. Le malheur du divorce avec soi-même commence par l’incapacité à tolérer.
‘’La discorde est le plus grand mal du genre humain, et la tolérance en est le seul remède’’. Cette affirmation de Voltaire est d’autant rationnelle au dix-septième siècle qu’elle est une réalité vivace en notre temps. L’humanité souffre de querelles restées suffisamment intolérables au point où elles ont décimé l’hommage que nous lui devons avant même d’être des sujets si vulnérables à la rancœur, si fragiles à la haine.
C’est de la responsabilité des jeunes leaders d’inspirer le monde sur la nécessité de la tolérance, seul terreau de la paix qui constitue l’ultime aspiration de toute l’humanité. La tolérance vient du cœur et ce n’est que la volonté qu’il nous faut pour la manifester.