« …Je puise l’audace dans la franchise de mes idées et la droiture des convictions que je porte… »
Il incarne à lui seul, la jeunesse inspirée lorsqu’il s’agit des Droits de l’Homme au Bénin. Romaric Zinsou allie avec une facilité déconcertante sa compétence de juriste et son talent d’orateur pour faire la différence. Votre journal vous emmène à la découverte de ce jeune qui incarne de plus en plus le vrai visage de la défense des Droits de l’Homme au Bénin.
Bonjour Monsieur ! Vous voudriez vous présenter à nos lecteurs s’il vous plait !
Je suis Romaric Zinsou, Juriste en formation militant des droits de l’homme, premier prix du Concours Olympiades des droits de l‘homme pour les jeunes en 2018 et lauréat du concours discours du leader organisé par la Jeune Chambre international Bénin en 2018 également.
Au titre des programmes bénéficiés j’ai participés à de nombreux programmes, entre autres la formation Afrique médias et Cyber sécurité organisée par Africtiviste Dakar aux profits des journalistes et des activistes des droits de l’homme en 2018 , au programme Citoyen229 financé par le gouvernement d’Etat Américain ayant outillé cent jeunes béninois sur la participation citoyenne à l’ère du numérique, à la deuxième édition du cours en droit international des droits de l’homme organisé par le Centre de Conseil d’Appui pour les Jeunes en matière de droit de l’homme à Genève et à la 66ème session du Comité contre la torture et la pré session organisée par le Haut-Commissariat des nations Unies aux droits de l’Homme avec les experts dudit comité et les membres de la société civile sous l’accréditation de Franciscans International lors de l’examen du rapport périodique du Bénin .
Vous êtes l’un des jeunes les plus actifs dans le domaine des droits humains au Bénin. D’où provient cette motivation ?
Mon histoire ou ma passion pour les droits de l’homme est un peu particulière. Par un heureux hasard je suis né un 10 décembre, journée par excellence de la célébration de l’adoption de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme. Alors tout naturellement j’ai pris conscience de ce privilège.
Votre parcours est inspirant ; comment vous êtes-vous retrouvé dans les Droits humains ?
Oups !je ne suis qu’à mes débuts. Je dirai d’abord que le déclic qui a suscité mon engagement c’est le fait de me rendre utile à ma communauté. A une certaine période j’ai ressenti le besoin de servir. Je voulais faire quelque chose. Ainsi j’ai formulé le vœu d’effectuer un stage dans une structure de défense des droits de l’homme auprès d’un ami qui m’as recommandé à l’époque Amnesty International Bénin et Changement Social Bénin le temps de commencer mes études de droit en 2017.Par la suite j’ai eu la chance de rencontrer des personnes formidables qui m’ont orientées dans mes choix au regard de leurs expériences et de leurs militantismes. Je veux nommer Glory Hossou et Renaud Avlessi.
Comment arrivez-vous à concilier vos études et votre activisme ?
Je dirai qu’avec de la répartie on vient à bout de ce que l’on désir. Le lien de connexité entre la pratique des droits de l’homme a facilité les choses.
Quels sont les résultats clés et les impacts concrets créés par vos actions sur le terrain ?
Au terme de la pré-session organisée par le comité contre la torture j’ai effectué une déclaration orale sur la question des infanticides rituelles des enfants. Lesdites recommandations ont repris dans les observations finales et formulées à l’état. J’ai contribué en tant que Formateur au forum jeune d’Amnesty international Bénin d’une part et d’autre part aux renforcements des capacités de plusieurs organisations de la société.
Depuis une année avec des amis ancien bousiers du CODAP (Centre de Conseil et d’appui pour les Jeunes en matière de droit de l’homme) et du CIFDHA (Centre d’Information et de Formation en Droits Humains en Afrique) nous avons mis sur pieds un Centre de Formation des Mécanismes en droits humains entendu CFMPDH qui a formé et outillé plus de 500 jeunes sur différents mécanismes de protection des droits de l’homme.
Le domaine des Droits de l’homme est très sensible, d’où puisez-vous l’audace d’agir ? Vous n’avez pas parfois peur ?
Quand ont agi dans le cadre des dispositions légales je pense qu’on a pas à s’inquiéter. La peur provient souvent des proches que de soit même. Les parents et les amis. Je puise par contre l’audace dans la franchise de mes idées et la droiture des convictions que je porte.
Vous venez d’être élu Coordonnateur du Groupe 1 Abomey-Calavi de Amnesty International Bénin. Pouvez-vous nous dire deux de vos ambitions à ce poste de responsabilité ?
Le Groupe 1 Abomey-Calavi est l’un des plus grandes entités d’Amnesty International qui d’ailleurs s’est illustré en 2019 en remportant le prix de la meilleure collecte de pétitions à l’issu de la campagne écrire pour les droits.
La première ambition de mon bureau et moi est de réitérer le sacre de collecte et les autres prix destinés aux entités lors de ma mandature car nous avons de jeunes militants dévoués pour la cause des droits de l’homme. Le second challenge est l’axe formation, nous avons promis redynamiser le militantisme au sein de l’université et ceux notamment en outillant périodiquement la communauté universitaire notamment les organisations estudiantines sur des moyens de luttes pacifiques pour un résultat probant
Avez-vous un mot à l’endroit des jeunes béninois qui sont dans l’engagement civique ?
Pour les jeunes qui s’activent chaque jour pour la promotion des droits humains je voudrais juste leurs dires persévérances. Mieux il faudrait aussi rappeler tous ceux qui sentent en eux les flammes d’activismes de s’y mettre. On n’a pas besoin d’être juriste pour être droit-de-l’hommiste.