Mortalité des enfants de moins de cinq ans au Bénin

Des chercheurs révèlent des causes préoccupantes

Le niveau de mortalité infantile en République du Bénin reste encore important et il est nécessaire de trouver ses causes évidentes. C’est pour cette raison que trois scientifiques béninois que sont Morel Y. Sokadjo, Nicodème M. Atchadé et Hortense D. Kossou ont mené une recherche afin d’étudier l’effet conjoint des émissions de CO2 provenant du transport et de l’anémie sur la mortalité des moins de cinq ans.

C’est une première dans le domaine de la recherche scientifique au Bénin. L’influence conjointe des émissions de dioxyde de carbone (CO2) issues du transport et de l’anémie sur la mortalité des enfants âgés de moins de cinq ans a fait l’objet d’une étude scientifique. Publiée par la revue allemande ‘’Environmental Science and Pollution Research’’ (https://link.springer.com/article/10.1007/s11356-020-09800-2,) cette recherche effectuée par les béninois Morel Y. Sokadjo, Nicodème M. Atchadé et Hortense D. Kossou, a clairement révélé que  lorsque les émissions de CO2 provenant des transports et l’anémie augmentent d’une unité au cours d’une année donnée, le Bénin est susceptible d’avoir 10 décès sur 1000 naissances vivantes de plus sur le taux de mortalité des moins de cinq ans l’année suivante. Les trois scientifiques ont prouvé  que l’interaction de l’anémie et des émissions de gaz carbonique provenant  du transport a une influence positive sur le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont exploité des données annuelles fournies par la Banque mondiale sur le Bénin. Cette étude (rb.gy/7kmm61) suscite à nouveau la problématique  et les conséquences de la pollution  de plus en plus grandissante engendrée par le transport notamment dans les grandes villes du Bénin. Le pays a donc d’énormes défis à relever concernant la pollution liée au CO2 provenant du transport afin de concrétiser l’objectif de développement durable N°3  qui veut que la mortalité infantile soit réduite à 12 décès pour 1000 naissances vivantes d’ici 2030. Cette étude est alors une excellente nouvelle qui va contribuer à la maitrise  de certaines causes de la mortalité infantile qui reste un frein pour le développement durable du Bénin.