Éditorial

Des origines du géant néant…

L’humanité est malade et l’éducation est son remède. Car l’éducation est la voix royale de l’intelligence et la mère légitime de la morale. Le monde ploie sous les implacables fouets de la pauvreté et les inflexibles misères que la nature inflige quotidiennement à des milliards d’hommes sur la terre. Et puis ce n’est pas tout…

L’expression de l’intelligence pour trouver toutes les solutions à toutes les formes de problèmes et le règne général de la morale pour guérir le monde de sa perte constituent les deux opportunités pour rendre enfin le grand bonheur aux habitants de notre planète. Il faut aller à l’école. Il faut aller à l’école pour apprendre à aiguiser sans cesse son intelligence mais aussi pour s’allier continuellement à la morale.

Intelligence et morale ; voilà donc les deux plus nobles trésors que des millions d’élèves béninois vont chercher depuis le lundi 28 septembre 2020 sur les bancs des classes d’écoles mais également sur les paillasses de laboratoires d’universités. La reprise des cours pour le compte de la nouvelle année scolaire et académique doit être une fois de plus l’occasion pour le Bénin d’aller à la quête des solutions aux interminables difficultés qui accablent ses populations et qui les empêchent de mener une vie décente. La pauvreté ambiante, la faim partagée, la santé incertaine, la justice injuste, l’éducation somnolente, la sécurité  bégayeuse sont entre autres les maux généralement caractéristiques des pays l’Afrique du Sud Sahara. L’éducation porte en elle-même les germes manifestes de la construction d’une Afrique enchantée. C’est alors important pour les populations quel que soit leur rang social, de s’assurer d’une bonne qualité, d’un accès équitable à une éducation continue tout au long de leur vie.

L’Objectif de Développement Durable (ODD) N°4  de l’Agenda 2030 des Nations Unies est relative à l’éducation est c’est le plus grand challenge pour les pays du monde notamment ceux en développement à l’instar du Bénin. Il faut tenir le challenge ou il faut le subir. Subir la défaillance du système éducatif  est la garantie pour les peuples de ne jamais être en mesure de trouver les remèdes durables aux autres problèmes auxquels ils font face. C’est pour cette raison que les gouvernements et les dirigeants sont les premiers responsables de la situation de l’éducation dans leurs pays respectifs. Ils doivent alors agir. Le financement efficace du système afin de le rendre plus performant est le début de cette victoire première sur les problèmes de notre temps. Les infrastructures pour l’amélioration des conditions d’étude, la formation des enseignants et formateurs, les choix utiles de programmes d’enseignement sont entre autres de facteurs importants que les politiques publiques doivent privilégier.  Ensuite les partenaires au financement de l’éducation devront renouveler de manière indéfinie leur soutien au système afin d’éviter aux pays le désastre au sein d’une génération qui mérite d’être plus forte. Puis c’est également au tour des organisations de la société civile de contribuer à garantir aux populations leur droit fondamental qu’est l’éducation. C’est alors pour tous le temps de se lever pour contribuer à faire de l’éducation la réussite parfaite afin que ne meurent l’intelligence et la morale. Sinon l’humanité va définitivement devenir un géant néant.