Hermann Langbenon présente le projet SAFETY WAVE
La communauté mondiale a célébré le 19 juin dernier, la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose. Au Bénin, l’ONG ASSOLUD a honoré cette célébration à travers son projet ‘’Safety Wave’’. Une initiative qui regroupe plusieurs activités comme le présente dans cet entretien, Herman LANGBENON, Président fondateur de l’Association de Lutte Contre la Drépanocytose au Bénin.
ASSOLUD-ONG, à l’instar de la communauté internationale, a célébré le 19 juin dernier, la journée mondiale contre la drépanocytose ; pourquoi vous vous intéressez à cette journée ?
Cette journée mondialement reconnue, décrétée par les Nations Unies en 2008 a été instaurée pour sensibiliser les populations sur la drépanocytose, cette première maladie génétique qui cause en silence plusieurs décès. Chaque année, et dans le monde plus de 300.000 naissances drépanocytaires sont enregistrées dont 200.000 en Afrique. Une étude a renseigné qu’environ 5% de la population béninoise serait porteur du trait drépanocytaire. Au regard de ces données très inquiétudes, l’ONG ASSOLUD-BENIN tient à honorer cette date à travers une série d’activités afin de lever un coin de voile sur la maladie et épargner d’autres vies.
Quelles sont les activités prévues par ASSOLUD-ONG dans le cadre de la célébration de la journée ?
Pour le compte de la célébration de cette année, nous avons mis en place un projet dénommé SAFETY WAVE (Geste de sûreté) qui comporte plusieurs activités : la communication sur les médias et réseaux sociaux concernant la journée du 19 Juin, une activité de sensibilisation avec une population ciblée à Cotonou, une grande séance de collecte de poches de sang et le dépistage par électrophorèse à prix subventionné des jeunes. Ce projet ne sera pas rendu en un seul jour mais sur une période d’un mois.
Ce n’est pas la première fois que vous célébrez la journée mondiale de la drépanocytose. Quelles innovations avez-vous apportées à l’édition de cette année ?
Dans l’organisation de cette édition, nous avons augmenté nos objectifs pour plus d’impacts, le projet ayant la particularité de se dérouler en pleine période pandémique due à la Covid-19, plusieurs mesures barrières sont prises en considération contre la propagation du virus. La grande innovation, c’est que ce projet impactera les populations dans presque tous les départements du Bénin grâce à la communication massive sur la maladie de la drépanocytose, ainsi que les incitations au don de sang.
Quels sont les partenaires qui vous accompagnent dans la célébration de la journée ?
Cette année, plus autres organisations de jeunes comme VIA-ME, Mon sang, sauveur de vie, Hausa After Work, la Croix-Rouge Universitaire…seront en collaboration avec nous sur les activités prévues.
Avez-vous un message à adresser aux autorités de notre pays au sujet de la lutte contre la drépanocytose ?
Nous voudrions tout simplement dire aux autorités que nous sommes conscients des avancées qui ont pu se faire jusqu’aujourd’hui concernant la drépanocytose. Néanmoins, nous les sollicitons encore pour une amélioration de la prise en charge dans notre pays ainsi que pour la mise en place d’un programme national de dépistage systématique de la drépanocytose.
Avez-vous un appel à l’endroit du public précisément la jeunesse béninoise ?
À tous les jeunes béninois, je voudrais lancer un appel vibrant, celui de toujours agir en prévention à la drépanocytose. Faites votre test d’électrophorèse avant toute union afin de diminuer la prévalence de la maladie dans notre pays et aussi pour ne pas faire souffrir vos progénitures car la drépanocytose, c’est de la douleur en héritage. Enfin, je prie nos chers lecteurs de soutenir tant que possible ses genres d’initiatives, par exemple en allant donner un peu de leur sang pour sauver des vies.