« Nous sommes la réponse à un problème que traverse notre génération… »
Spécialiste en Planification et Développement local, Alabi Valère BADA allie passion et engagement pour servir sa communauté. Convaincu de ce que chaque être humain est une solution durable à un défi à relever, il inspire par son leadership citoyen. Votre journal vous emmène à sa découverte.
Bonjour monsieur. Comment vous présentez-vous ?
Merci pour cette occasion que vous m’offrez. Il est difficile de parler de soi, mais je vais m’y essayer.
Né après la conférence des forces vives de la nation, je suis diplômé de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature de l’Université d’Abomey-Calavi en Planification et Développement Local. Je suis actuellement chef de service en charge de la Planification à la Mairie d’Adjarra où propose les principaux axes de développement de la collectivité à travers un processus participatif, qui intègre toutes les parties prenantes.
En 2010, il fait ses premiers pas à la Jeune Chambre Internationale (JCI) Abomey-Calavi Pioneer. Après avoir occupé plusieurs postes de responsabilité, il a dirigé son organisation locale de plus de 150 membres en tant que Président en 2018. Au cours de la même année, il a bénéficié du programme d’échanges du Gouvernement américain the Young African Leaders Initiative (YALI) au Centre Régional de Leadership (CRL) à Dakar pour trois (03) semaines. En 2019, il a été élu vice-Président National région 5 de la JCI Bénin qui regroupait quatre (04) organisations locales. Il a été élu récemment par l’Assemblée Générale de l’Association des anciens boursiers du programme YALI en tant que Chargé de Programme Public Management pour un mandat de deux ans.
En quoi consistent vos activités dans le domaine de l’engagement civique?
Cette merveilleuse organisation qu’est la JCI a révélé ma passion pour la formation, je suis donc devenu formateur après avoir reçu plusieurs cours de renforcement de capacités. Depuis lors, je parcours plusieurs communes de mon pays pour former les Jeunes sur différentes thématiques et même souvent je suis invité sur des panels pour partager mon point de vue sur différents sujets, notamment l’emploi des jeunes, le leadership et l’engagement civique. Par exemple, en octobre 2019 j’ai été invité par Madame Gloria TOGNON TCHEGNONSI initiatrice du camp Digital Asso à m’entretenir avec certaines organisations de la société civile des départements de l’Ouémé, Atlantique et Littoral sur comment monter un projet communautaire. Ceci entre dans le cadre du programme « 1000$to impact », une initiative du US-BWSAA financée par l’Ambassade des Etats Unis près le Bénin.
J’ai également pris part en 2019, au panel de discussion à Golden Tulip, en compagnie d’autres jeunes, des chefs d’entreprise et du Directeur de l’ANPE, Monsieur Urbain AMEGBEDJI à l’occasion du lancement du programme « Youth Can », une initiative du Village d’Enfants SOS Bénin pour apporter des solutions innovantes à l’employabilité. J’ai aussi été invité par le club ROJALNU ODD pour partager mes expériences en tant que leader d’association sur les bénéfices que le jeune peut tirer de la vie associative.
Sous mon leadership, la JCI Abomey-Calavi Pioneer a organisé la 9ème édition de l’Académie de Leadership du Bénin (ALB) en mars 2018 avec la participation d’éminents formateurs venus de la Côte-d’Ivoire, du Nigéria et du Bénin. L’ALB est une formation intensive d’une semaine offerte à 50 jeunes béninois. Le but visé par l’Académie de Leadership du Bénin est de construire une nouvelle génération de jeunes leaders et entrepreneurs dynamiques qui influencent positivement leur environnement.
Pourquoi ces domaines d’engagement sont vos priorités ?
J’ai choisi de commencer par la formation, car je crois fermement en cette citation de Nelson Mandela « l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ». A ce jour, j’ai impacté plus de 3000 jeunes de part mes communications.
Qu’est-ce qui vous motive à vous investir dans les activités à but non-lucratif auxquelles vous vous adonnez?
La jeunesse est une priorité pour moi, parce que c’est le présent et non seulement l’avenir comme beaucoup tendent de le dire. C’est maintenant qu’elle peut participer à la construction de la communauté et elle le fait déjà par ces multiples actions. La jeunesse à du potentiel, il faut l’aider à le renforcer.
Et lorsque vous avez reçu, il faut donner. Au tant que nous sommes, nous avons quelque chose à faire, aussi petite qu’elle soit, pour contribuer au développement de notre pays et de l’Afrique.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans vos actions ?
Toutes œuvre humaines est inhérente à des difficultés, au lieu de les voir comme tel, c’est plutôt des défis à relever.
Quelles sont les projets les plus importants que vous avez planifiés pour cette année afin de booster votre engagement civique ?
Je vais continuer toujours avec mes différentes communications à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, puisque c’est une passion. Aussi, depuis peu, j’ai travaillé sur une plateforme web dénommée « HINDOWA» qui vise à mettre en relation des jeunes ayant les mêmes talents pour la création d’entreprises coopératives dont ils seront co-fondateurs. Si tout avance comme prévu, le lancement sera fait en 2020. Au sein de l’Association des Anciens boursiers du programme YALI, en tant que Chargé de Programme Public Management, nous avons prévu une série d’activités, entre autre d’aller à la découverte des institutions béninoises et des institutions internationales représentées au Bénin.
Vous voudriez énumérer deux valeurs qui vous gouvernent et qui vous permettent de progresser dans tout ce que vous faites !
L’amour du prochain et la crainte de Dieu. Convaincu que nous ne sommes pas sur terre, que pour se servir soi-même uniquement, mais plutôt, nous sommes la réponse à un problème que travers notre génération. C’est ce qui m’amène à prendre le devant des choses pour apporter ma pierre à la construction d’une meilleure nation et non croiser les bras et se mettre à blâmer le système, les gouvernants etc.
Avez –vous un appel à l’endroit de la jeunesse béninoise ?
J’invite chaque jeune à se poser la question de savoir pourquoi suis-je sur terre, à se donner les moyens de trouver la réponse et à s’engager résolument dans son accomplissement. La vie devient plus intéressante quand on sait que, ce que l’on fait est la bonne chose à faire. A mon humble avis, l’une des étapes pour avoir la réponse à cette interrogation, est de suivre son battement de cœur. En passant, n’oubliez pas de rêver très grand.