Ghislain FANOU, le leader de la Croix-Rouge universitaire

« Il est en effet plus facile pour un jeune de se faire former ou de s’auto former dans une association…»

Sa licence en Administration des affaires et en Anglais ne l’ont pas empêché de cultiver sa passion de se mettre à la disposition de la communauté universitaire afin d’apaiser les souffrances des étudiants. Quatre ans après son adhésion, il servi et a gravi tous les paliers de responsabilité pour devenir le leader de la section Universitaire de la Croix-Rouge d’Abomey-Calavi.

Bonjour Monsieur ! Vous voudriez vous présenter  à nos lecteurs s’il vous plait !  

Je m’appelle Déniève Dégénis Ghislain FANOU. Je suis le président de la section Croix-Rouge Universitaire. J’ai une licence en Administration des Affaires à l’Université IRGIB Africa et je suis en licence 3 d’Anglais à l’Université d’Abomey-Calavi. J’aime la vie associative et je suis membre de plusieurs associations qui prônent le leadership des jeunes.

Vous êtes depuis peu, le premier responsable de la Croix-Rouge, section Université d’Abomey Calvi. Quel a été votre parcours dans cette organisation ?

J’ai fait la découverte de la Croix-Rouge Universitaire en 2018. Après mon adhésion, j’ai suivi la formation en Premiers Secours à Base Communautaire. En étant que volontaire – secouriste, j’ai participé à quelques activités en tant que Chef d’équipe et j’ai été membre de certains comités d’organisation.

En 2020, j’ai été élu Responsable aux Opérations de Secours et le 30 janvier 2022, mes pairs m’ont élu en tant que Président de la section.

La plupart du temps, on se rend compte que la Croix-Rouge a pour rôle de secourir les hommes en cas de besoins. Pouvez-vous nous dire avec plus de détail la mission voire les objectifs de cette organisation ?

La Croix-Rouge vise à prévenir et à apaiser toutes les souffrances humaines en toute impartialité et sans distinction aucune

Existe-t-il une différence entre les autres Croix-Rouge au plan national et la section universitaire ?

Il n’y pas une différence entre la Croix-Rouge Universitaire et la Croix-Rouge Nationale. La Croix-Rouge Universitaire est une section de Croix-Rouge du Comité Local d’Abomey-Calavi qui est sous la Croix-Rouge Nationale. Mais nous sommes aussi une institution spécialisée du l’Université d’Abomey-Calavi.

Parlez –nous des résultats clés obtenus et les impacts concrets créés par vos actions à l’UAC ? Qu’est-ce que votre présence apporte à la communauté universitaire ?

Je ne pourrai pas parler des impacts de nos actions sans aborder les activités que nous menons. À la Croix-Rouge Universitaire, nous organisons une formation en Premiers Secours à Base Communautaire qui permet aux camarades étudiants de savoir les techniques qu’il faut pour porter secours à une victime sans aggraver son cas. Nous organisons des contrôles d’hygiène pour voir la qualité des aliments que nos mamans des centres commerciaux servent aux camarades afin de prévenir certaines maladies. Nous faisons des sensibilisations et des formations sur les Violences Basées sur le Genre, la Santé sexuelle et Reproductive… Nous organisons aussi des campagnes de don de sang.

Comment arrivez-vous à coordonner et motiver votre équipe quand on sait que votre engagement est totalement bénévole ?

La coordination et la motivation de l’équipe sont un aspect très important pour la réussite de nos projets surtout que la Croix Rouge est constituée de bénévoles. Les aptitudes pour mobiliser la ressource humaine s’acquièrent progressivement.

Quelles sont les plus grands projets de votre section pour le compte de l’année en cours ?

Nous avons quatre projets phares pour le compte de cette année. Il s’agit de la cérémonie de port de toge que nous allons organiser pour les nouveaux volontaires qui seront formés, de l’organisation en deux phase d’une grande campagne de don de sang afin de collecter 2000 poches de sang sur le campus d’Abomey-Calavi, de l’organisation d’un camp vacances pour les volontaires et enfin de l’organisation des 45ans de notre section.

Quelles sont les difficultés qui se dressent sur votre chemin dans l’accomplissement de vos tâches sur le terrain ?

Les difficultés ne  manquent pas. Nous traversons une période de crise sanitaire donc l’organisation d’un camp de brassage interculturel n’est pas encore un pari gagné. Aussi avec cette morosité économique, la mobilisation financière pourrait avoir un coup. Enfin l’indisponibilité des volontaires joue aussi sur nous car ce n’est pas facile pour eux de gérer la vie académique et celle para-académique.

Quelles sont les valeurs qui fondent au quotidien votre vie de citoyen actif au sein de la Croix-Rouge ?

Nous nous basons sur les sept principes de la Croix-Rouge. Ces principes nous invitent entre autres à être ouvert, universel, neutre, impartial… Nous ne nous mêlons donc pas de tout.

Avez-vous un appel  particulier à lancer à la jeunesse béninoise ?

J’invite la jeunesse à s’intéresser aux organisations. On apprend et on gagne beaucoup de choses. Il est en effet plus facile pour un jeune de se faire former ou de s’auto former dans une association. De la gestion administrative, gestion de projet à la gestion de la ressource humaine, tout s’obtient dans la vie associative.

Je profite donc de l’occasion pour saluer ceux qui animent déjà la vie des organisations, courage. On y travaille son leadership.